Conseil agricole : un écosystème en ébullition Ceta et Geda partagés
Les Ceta vont proposer des CSP à leurs adhérents à la différence des Geda qui vont plutôt laisser la main aux chambres. Ces réseaux font face à la création de groupes plus spécialisés, par exemple sur l’ACS.
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Si les Geda sont souvent liés aux chambres, les Ceta revendiquent leur indépendance. « Indépendance commerciale vis-à-vis des coopératives, et indépendance politique en comparaison de la majorité des chambres d’agriculture », appuie Romain Cintrat, président de Ceta de France. Cela étant, certains Geda sont indépendants. Ces groupes ont-ils gagné des adhérents avec la séparation ? « Quelques-uns, mais peu par rapport à ce qu’on pensait », constate Benoît Logeart, président de la FNGeda. « Nous pensons que les agriculteurs ne se sentent pas encore bien concernés par le conseil stratégique, estime Romain Cintrat. Il se pourrait que certains frappent à notre porte à l’avenir, mais nous privilégions pour l’instant nos adhérents. »
Le CSP pas exclu pour des non-adhérents
Sur le CSP, les Geda vont en majorité laisser la main aux chambres. Contrairement aux Ceta : « C’est le prolongement que l’on propose », justifie Romain Cintrat. Le CSP sera inclus dans la cotisation pour les adhérents. Pas d’embauches prévues pour l’instant, « mais si cela prend trop de temps on le fera, et on fera le point sur le tarif », indique Romain Cintrat. Un bilan est prévu fin 2022. Il n’exclut pas de proposer des prestations de CSP à des non-adhérents, « en fonction des ressources. On a des demandes sur le sujet. » Avec l’idée derrière que ces producteurs pourraient ensuite adhérer. Si le nombre d’adhérents de Ceta est stable, Romain Cintrat note que certains se sont tournés vers des groupes plus thématiques, sur l’agriculture de conservation des sols par exemple. « Il faut se remettre en question, nous réfléchissons à de nouvelles thématiques. »
À la FNGeda, Benoît Logeart ne se prononce pas sur les adhésions des agriculteurs, mais reconnaît que le nombre de Geda adhérents à la FNGeda baisse. Comment évolue le recours à ces expertises collectives ? « C’est dur à dire, car il y a une grande diversité de collectifs », analyse Adrien Boulet, chef de projet Transitions agroécologiques et climatiques chez Trame. S’il reconnaît que des GIEE et autres groupes 30 000 se sont développés, il a plutôt le sentiment que « les agriculteurs ont plus de mal à sortir de leur entreprise, par peur de perdre du temps, dans un contexte économique tendu. » La typologie des groupes, en tout cas, a évolué : « Il y a vingt ans, les collectifs se constituaient autour d’une zone géographique, maintenant c’est plutôt autour d’un thème, comme l’ACS, la méthanisation, ou encore les médecines alternatives », observe Adrien Boulet.
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CONSEIL AGRICOLE : UN ÉCOSYSTÈME EN ÉBULLITION
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